Phytothérapie : médecine de terrain, totum et drainage

Les raisons, les causes d’une maladie, d’un malaise, d’un mal-être… sont propres à chaque personne. Le mal peut être vu de différentes façons, l’allopathie se concentre avant tout sur les symptômes, et essaye de rétablir un « fonctionnement normal ».

La phytothérapie s’intéresse aux causes qui sont en général en lien avec des « valises familiales », des déséquilibres physiques et psycho-émotionnels.

En prenant en compte la structure globale de l’Être humain, mais aussi sa connexion avec le milieu dans lequel il évolue, l’expérience de vie qui précédente l’apparition des maux, il est alors possible de comprendre la façon dont naissent les déséquilibres. Chaque élément à une importance et va jouer un rôle déterminant dans l’apparition des troubles.

Un ulcère gastro-duodénal (perte de substance de la paroi de l’estomac ou du duodénum) se rencontre presque toujours chez un sujet vagotonique (= activité du parasympathique prédominante avec des poussées d’hyperactivité du sympathique). La phytothérapie utilisera des plantes parasympatique et anti-spasmodique afin de rétablir l’équilibre des influences des deux systèmes nerveux (ex : achilée millefeuille, matricaire.)

Le terrain et le drainage

Le terrain, peut-être organique, humoral, endocrinien, immunitaire, structural, congénital, neuro-physique, ou encore microbien… il est donc fortement lié à l’ensemble des liquides organiques dans lesquels baignent les cellules, le sang, la lymphe, …

Lorsque le corps est déséquilibré, que le « terrain est encrassé », les déchets ne peuvent plus être éliminer correctement, c’est pourquoi la phytothérapie utilise très souvent le drainage. Cela stimule les organes chargés d’épurer l’organisme (émonctoire) ; nettoie les toxines et lutte contre la stagnation des humeurs. 

Reins Émonctoire principal ; élimination eau et substances hydrosolubles (urée ; acide urique) ;
régulation de l’acidité tissulaire
Bouleau, Genévrier, Piloselle, Solidage
Verge d’Or, Queue de
cerises, Reine des
Prés, Cassis, Chiendent, Aubier de Tilleul
Foie
Vésicule Biliaire
Excrétion biliaire et détoxication des déchets non solubles dans
l’eau
Hépatique :
Artichaut, Pissenlit, Romarin, Chardon Marie, Curcuma

Biliaire :  Fumeterre, Fenouil, Radis noir,
Absinthe  
Pancréas Centre des processus énergétiques de
l’organisme qui
maintient un équilibre conscient des taux de nutriments présents dans le sang.
Bardane, Fenouil,
Menthe, Fumeterre,
Noyer, Mélisse,
Chicorée  
Intestin Absorption et
élimination ;
construction
immunitaire.
Microbiote intestinal
Laxative : Bourdaine, Epine Vinette, Mauve, Guimauve, Rose

Astringente : Ronce,
Alchemille, Myrtille.

Antispamodique :
Camomille, Matricaire, Basilic, Estragon,
Lavande
Peau Régulation
sudorifique glandes
sébacées, lien étroit
avec le système
nerveux
Pensée sauvage,
Bardane, Prêle, Ortie, Tilleul, Soucis, Mélisse, Orme, Platane,
Lavande
Poumons Protection et
élimination
(poussières, microbes) ; sécrétion
bronchique.
Régulation de l’acidité tissulaire.
Action sur la toux :
Lavande, Thym,
Hysope, Bourgeons de sapin, Cyprès, Pin sylvestre, Eucalyptus

Expectorante :
Bouillon blanc, Tussilage, Mauve, Guimauve, Violette, Coquelicot

Notion de Totum

La phytothérapie préféra également l’utilisation du totum végétal, c’est-à-dire que l’intégralité des molécules actives fournies par la plante. Ainsi dans le cadre d’une pathologie, les différents composés provenant du végétal agiront sur des symptômes différents mais aussi sur des plans différents (= synergie d’action).


(http://tpe-aclst.e-monsite.com/)

Prenons la racine d’angélique, elle possède une action carminative et stomachique (plan physique) et une action relaxante sur le système nerveux. On peut donc envisager de soigner les causes plus profondes que des troubles digestifs. Cette approche favorise la rééquilibration durable de l’organisme en agissant de manière globale et physiologique sans s’opposer brutalement à un symptôme.

La phytothérapie cherche donc à optimiser les mécanismes d’auto-guérison inscrits dans l’organisme.

Un conseil en phytothérapie s’appuiera sur l’analyse du terrain, de la cause mentale et du facteur déclenchant la maladie.

La plupart du temps, on peut prendre un traitement allopathique et prendre des plantes en même temps sans craindre les effets secondaires, sauf avec quelques cas de plantes à ne pas prendre en même temps qu’un traitement médicamenteux (ex : le millepertuis).

La phytothérapie est une médecine ancienne dont on maitrise les dosages et les effets.


3 Commentaires sur “Phytothérapie : médecine de terrain, totum et drainage

  1. DESEIGNE says:

    J’adore votre article, vraiment. Il met en relation nos valises et nos maux. 👍 me concernant j’ai l’impression que mon corps fonctionne à l’envers 🥴 ok je fume. Mais je ne mange pas gras, pas de sucreries, de chocolat… étant allergique à l’oeuf Je ne mange pas de pâtisseries .. je pèse 55kg pour 1,72. J’ai beaucoup trop de triglycérides et de cholestérol et mon médecin craint pour ma santé . Il m’a prescrit tout un tas de compléments alimentaires + de l’hyode pour équilibrer la thyroïde. J’evite Le wiskhy , le vin…. que puis-je utiliser qui soit naturel pour équilibrer ce corps et ne pas risquer l’avc 🥴🥴 Merci 🙏🏼 Bonne journée

    • Lessensdetheus says:

      Bonjour et merci pour votre participation. N’étant pas médecin, je ne vous donnerai pas de conseils médical. Par contre, je vous invite à échanger avec votre médecin sur la prise de Gemmothérapie de Cornouiller sanguin. Tout d’abords car la gemmothérapie est un système de soin qui agit en douceur (et en profondeur!) et qui n’est pas contre-indiqué aux personnes médicamentées. Pourquoi le Cornouiller ? Parceque qu’il représente la « force vivante du sang » (j’essaye de ne pas vous donné de terme à connotation médical car je ne souhaite pas avoir de problèmes..). Vous pouvez lire une description détaillée de ce bourgeon sur le site de la fédération européenne d’herboriste : http://www.feh.be/fsu_cornus.htm Concernant la thyroïde, le myrte vert est souvent donné par les naturopathes pour « nourrir » la thyroïde. Je m’orienterai plus sur une cure sous forme d’hydrolat car cette forme ne présentera pas de molécules difficile à éliminer par le foie. J’espère avoir pu vous aider. Belle journée.

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